10 titres pour vous aider à arrêter de détester Kanye West
Le Ven 19 fév 2016
Ces dernières années, Kanye West a tendance à souvent péter les plombs. Depuis le jour où il a interrompu Taylor Swift en pleine remise de récompense, il est un homme détesté. Souvent mit en avant pour sa mégalomanie, ses nombreuses frasques , ses tweets polémiques ou le couple à la limite du crédible qu'il forme avec la plus célèbre des soeurs Kardashian, Kanye n'est peut-être pas l'être le plus sympathique de la planète en effet. Une réputation de goujat qui a tendance a souvent faire de l'ombre à son talent.
Entré par la petite porte, cet enfant de Chicago a d'abord commencé à produire pour de nombreux artistes pendant des années entre la fin de 90's et le début des 2000's. Dans son studio et au contact des plus grands il apprend toutes les facettes du métier et se prépare alors à frapper un grand coup. C'est alors qu'il se révèle définitivement sur l'album The Blueprint de Jay-Z, son mentor. Il y produit 4 titres dont le fameux Takeover, resté célèbre pour être une des "diss track" les plus impactantes de l'histoire du hip-hop. Mais aussi les très estimés Never Change et Heart Of The City et le le titre qui fut le premier single de l'album : Izzo où il samplait les Jackson Five. L'album est un carton (pour beaucoup le meilleur album de Jay-Z) et Kanye West accède à la gloire en tant que producteur. Bien avant de devenir un rappeur à succès...
7 albums solos plus tard, le voilà promu en tant que star planétaire au lendemain de la sortie de The Life Of Pablo, son dernier projet en date sorti le 14 février dernier sur la plateforme Tidal. Une occasion de se repencher un peu sur la carrière bien fournie de l'intéressé avec 10 morceaux à absolument connaître.
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.We Don't Care (2004)
On pourrait presque le considérer comme son "premier morceau officiel" puisqu'il fait office de seconde piste (derrière l'intro) de son premier album, The College Dropout. Comme sur tout l'album Kanye est à la production, dans son style le plus pur. Du sample, un esprit soulful, des gosses qui chantent au refrain, un flow suave et chantonné... Bien avant les paires de Yeezy à 350 dollars, il est alors considéré comme un nerd (geek du rap) et se balade régulièrement avec un sac à dos. A contre-courant du rap hardcore qui régnait à l'époque sur les ondes, Kanye fait perdurer la "patte Chicago" imposé avant lui par Common, bien avant que la drill vienne en changer le visage au début des années 2010.
.Everything I Am (2007)
En 2007, Mister West a déjà bien évolué. En plein milieu d'une guéguerre avec 50 Cent, il sort Graduation qui écrase son concurrent New-Yorkais, alors plus grosse star du rap. Au milieu de ce bijou d'album, se trouve ce titre produit par la légende DJ Premier qui vient placer ses sratchs au milieu du refrain. Il parle déjà de lui mais avec beaucoup plus de recul. Il parle notamment de sa vision du milieu du rap et des cérémonies de récompenses mais aussi du côté sombre de sa ville. Il clame aussi ne pas être parfait. Qu'importe, il est comme il est et il ne compte pas changer. Bien au contraire...
.Gold Digger (2005)
Comment ne pas revenir sur le raz-de-marée qu'a été Gold Digger ! Tout le monde l'a déjà entendu au moins une fois. Énorme tube, ce fut son premier très gros succès sur les ondes. Impossible alors d'allumer la radio ou la télé sans entendre la réinterprétation de Ray Charles signée Jamie Foxx ou sans voir ce fameux clip coloré où Kanye nous présente son plus beau profil. Un hit en puissance qui lui a permit de changer de dimension.
.Through The Wire (2003)
Premier single de sa carrière, ce morceau a donc une saveur particulière. Mais aussi une vraie histoire. En 2002, il subit un grave accident de voiture où il se brise la mâchoire. Une péripétie et un signe particulier qui va changer son apparence, sa voix et sa manière de concevoir la vie. Seulement deux semaines après l'accident alors qu'il est encore en convalescence, il enregistre ce titre sur lequel il revient sur cette épisode aussi malvenu que bénéfique pour la suite de sa carrière.
.Big Brother (2007)
Ce n'est plus un secret pour personne, Kanye West et Jay-Z entretiennent une relation très spéciale. Une amitié de longue date qui a débouchée sur une alchimie artistique rarement mise à mal. Dans ce titre il rend hommage à son mentor, son "grand frère" à travers un texte révélateur. De la gratitude : "Il m'a aidé à quitter la maison de ma mère, puis m'a aidé a acheter une maison à ma mère.", de la vénération : "Un idole à mes yeux, le Dieu de ce milieu", de la rivalité : "Pour être n°1 je vais battre mon grand frère". Sans oublier les reproches car comme dans toutes relations fraternelles, les discordes ont également jouées un rôle dans leurs parcours croisés. Un hommage génial et une preuve que Kanye sait mettre sa fierté de côté.
.Otis (2011)
L'alchimie artistique dont je vous parlais. Lorsque ces deux là cuisinent ensemble, la recette a toujours une saveur particulière. Réunis pour le projet en commun Watch The Throne, le duo rend indirectement hommage à Otis Redding. Du sample déniché du côté de la soul, une ambiance "feel good", 'Ye revient aux bases et apporte son talentueux ami dans sa valise. Résultat délectable.
.Mercy (2012)
Dans le projet avec Jigga, se trouvait le banger Niggas In Paris. Moins d'un an plus tard, Kanye reprend la même formule. Une grosse prod, un changement de rythme, un refrain impossible à se sortir de la tête... et ça fait encore mouche. Il fait débarquer tous ses potes de GOOD Music pour des couplets de feu qui feront trembler les voitures et les murs de boîtes de nuit tout l'été 2012.
.Heard 'Em Say (2005)
Kanye West a sûrement été le rappeur qui a banalisé les collaborations avec des artistes issus du répertoire pop. Son ouverture artistique l'amènera au fil de sa carrière à tenter des combinaisons souvent osées et inattendues. La première d'entre elles fut Heard 'em say avec Adam Levine, le chanteur du groupe Maroon 5. Une ballade dans laquelle il énumère les inconvénients rencontrés ainsi que les préjugés dont les personnes venant du même milieu que lui peuvent être victime au quotidien. Un morceau qui à l'image de l'album Late Registration a rencontré un succès critique et commercial.
.Blame Game (2010)
Si ses collaborations avec John Legend sont très nombreuses et souvent réussies, c'est bien sur Blame Game que l'alchimie entre les deux artistes atteint son paroxysme. Une prestation sobre et efficace du chanteur de soul music qui accompagne une confession indécise du rappeur sur quelques notes de piano. Un petit discours de clôture de Chris Rock dans la version originale pour la touche d'humour et l'ensemble fait forcément son effet.
.New Slaves (2013)
Il s'agit là d'un des meilleurs concepts de sa carrière. Il y fait un parallèle entre la manière dont ont été traités les Noirs à une époque et celle dont ils le sont actuellement. Les chaînes des maîtres se sont transformées en chaînes en or mais l'esclavage moderne n'est jamais très loin quand les rôles s'inversent. Un speech bien résumé par ce passage « "You see it's broke nigga racism / That's that "Don't touch anything in the store"/ And it's rich nigga racism / That's that "Come in, please buy more" » (Le racisme envers le négro pauvre c'est "Ne touche rien dans le magasin", le racisme envers le négro riche c'est "Allez rentre et achète encore"). L'interprétation est démente et ça donne le meilleur titre du très controversé album Yeezus.
BONUS : la sélection de Self Culture
Les 5 titres à retenir sur THE LIFE OF PABLO :
REAL FRIENDS / ULTRALIGHT BEAM / 30 HOURS / FEEDBACK / FATHER STRETCH MY HANDS PT.1
La saison régulière NBA version 2015/2016 a pris fin. Durant celle-ci beaucoup de joueurs ont fait étalage de leur talent en noircissant la feuille de match.
En attendant les playoffs, retour sur les 10 lignes de stats à retenir selon Self Culture.